• Le Danemark a rejoint la Global Solidarity Levies Task Force (GSLTF), un groupe de travail visant à faire payer les pollueurs pour financer les actions en faveur du climat et du développement.
  • Cette annonce fait suite à un programme chargé de l'Assemblée générale des Nations unies pour le groupe de travail, puisque les chefs d'État, les sherpas et les coprésidents se sont réunis à New York pour faire avancer les discussions sur les prélèvements de solidarité.
  • Lors du déjeuner de travail des leaders du 4P à l'Assemblée générale des Nations unies, les dirigeants mondiaux ont réaffirmé leur soutien à des mécanismes de financement innovants tels que les prélèvements de solidarité et ont appelé à des réformes ambitieuses du système financier international.

Le Danemark a ajouté son poids à l'appel mondial croissant en faveur de sources de financement plus équitables pour le climat et le développement, en devenant le dernier pays à rejoindre le groupe de travail sur les contributions mondiales de solidarité (GSLTF).

Le groupe de travail, convoqué à la COP28 en novembre 2023 et dirigé par la France, la Barbade et le Kenya, réunit les pays pour élaborer des taxes internationales qui lèvent des fonds essentiels pour l'action climatique, le développement et la nature, tout en s'efforçant d'équilibrer le système financier mondial en faisant payer les pollueurs.

Cette décision fait suite à l'événement du Pacte de Paris pour les peuples et la planète (4P), au cours duquel les dirigeants mondiaux se sont réunis en marge de l'Assemblée générale des Nations unies pour souligner la nécessité de disposer d'outils innovants tels que les échanges de créances contre des actions en faveur du climat, les prélèvements de solidarité et les clauses de dette résistantes au climat pour relever les défis financiers et climatiques. Il s'agit d'une étape clé pour faire avancer les solutions de financement du climat avant la COP30 en 2025, où le groupe de travail proposera des options pratiques pour les prélèvements de solidarité internationaux afin de soutenir une transition juste vers une économie nette zéro.

La coprésidente du secrétariat de la task force, Laurence Tubiana, architecte de l'accord de Paris, a prononcé un discours lors du Sommet de l'avenir des Nations unies, qui se déroule pendant l'Assemblée générale des Nations unies.

Rasmus Stoklund, ministre danois de la fiscalité, a déclaré : "Nous sommes en train d'élaborer un plan d'action pour le Danemark :

"Le Danemark montre la voie en utilisant les impôts et les taxes pour soutenir la transition écologique. Nous sommes confrontés à un défi mondial, et je suis heureux que nous rejoignions le groupe de travail sur les contributions de solidarité mondiale, afin que le Danemark puisse contribuer à la poursuite du développement au niveau international, en collaboration avec des partenaires solides".

Ali Mohamed, envoyé pour le changement climatique au Kenya et sherpa du groupe de travail, a encouragé d'autres pays africains à rejoindre le groupe de travail :

"Il est encourageant de voir autant de pays représentés à la table des négociations. Dans la déclaration de Nairobi des dirigeants africains, nous avons envisagé des réformes globales du système financier mondial.

"La structure actuelle a entravé les progrès des pays en développement et il est essentiel que nous trouvions des sources de financement supplémentaires et prévisibles. Les contributions de solidarité peuvent jouer un rôle essentiel à cet égard, et j'invite les pays d'Afrique et du monde entier à soutenir ces efforts".

Laurence Tubiana, co-responsable du secrétariat du groupe de travail et architecte de l'accord de Paris sur le climat, a souhaité la bienvenue au Danemark au sein du groupe de travail :

"L'escalade des coûts du changement climatique exige une action urgente. En tant que communauté mondiale, nous devons faire davantage pour augmenter le financement de la lutte contre le changement climatique et du développement en appliquant le principe du pollueur-payeur. Les taxes de solidarité peuvent générer des financements urgents, tout en s'appuyant sur un précédent solide.

"Nous sommes ravis d'accueillir le Danemark en tant que membre du groupe de travail sur les contributions de solidarité mondiale et nous le remercions pour son leadership. Notre ambition est de compter plus de 20 membres d'ici à la COP29, avant de publier nos propositions relatives aux prélèvements de solidarité l'année prochaine. L'adhésion du Danemark nous rapproche de cet objectif et nous encourageons d'autres pays à nous suivre.

La participation du Danemark reflète l'engagement croissant des économies émergentes et développées à jouer un rôle clé dans l'élaboration de la politique financière mondiale afin de relever les nombreux défis auxquels sont confrontés les pays en développement et les pays vulnérables qui se trouvent en première ligne du changement climatique. Leur ajout porte à douze le nombre de membres du groupe de travail : France, Kenya, Barbade, Antigua & Barbuda, Sénégal, Îles Marshall, Colombie, Espagne, Danemark, Commission européenne (observateur), Union africaine (observateur), Allemagne (observateur).

Outre les membres de la task force, des pays tels que l'Afrique du Sud, le Royaume-Uni, le Brésil, les Pays-Bas, la Zambie, le Portugal, le Togo, l'Irlande, Tuvalu, le Burundi, le Guatemala, les Fidji et le Belize ont participé aux travaux de la task force. Ces pays ont participé à la réunion des sherpas ou à une réunion des dirigeants de la communauté climatique et des délégations de la CCNUCC sur les taxes de solidarité, organisée par l'Institut international de la paix et Oxford Climate Policy.

Le groupe de travail étudie les moyens d'introduire des prélèvements de solidarité dans cinq domaines : l'aviation, le transport maritime, les transactions financières, les combustibles fossiles et la tarification du carbone. Des recherches sont actuellement en cours pour étudier la faisabilité technique et politique de chaque prélèvement. Le groupe de travail fera le point sur ses travaux lors de la COP29, tandis que des propositions détaillées seront publiées l'année prochaine.

Les pays du monde entier sont invités à rejoindre le groupe de travail et à participer au processus d'élaboration de nouveaux prélèvements de solidarité, afin de susciter la volonté politique nécessaire à leur mise en œuvre.

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